Non, ça veut juste dire que les règles ne sont pas si intangibles qu'on veut bien le croire: en musique, le système tonal occidental a longtemps été considéré comme une de ces règles quasi d'essence divine et, du reste, basée sur des réalités physiques (les harmoniques).
Et puis le 20e siècle a balayé tout ça puisqu'on s'est aperçu que, dans d'autres civilisations, les systèmes employés pour le choix des notes étaient basés sur d'autres modes, d'autres principes, mais pouvaient produire d'autres "couleurs".
Puis on s'est aperçu qu'on pouvait employer des ensembles de notes qui échappent à tout "mode", comme les douze sons de la gamme (dodécaphonisme) en abandonnant tous les rapports que ces sons pouvaient avoir entre eux dans le système précédent.
Puis enfin, on s'est dit pourquoi faire de la musique seulement avec des notes, pourquoi ne pas en faire avec des bruits (musique concrète, samples etc...). Enfin c'est un pauvre résumé, mais juste pour illustrer que toute règle en principe intangible est un dogme et qu'en art comme dans le reste, il vaut mieux ne pas être dogmatique.
Ceci dit, on continue à faire de belles musiques dans les modes majeur et mineur qui se concluent dans l'allégresse par un radieux accord parfait majeur, alors pourquoi pas la règle des tiers ou le nombre d'or comme ce bon vieux Léonard

A chaque mutation musicale, on a trouvé des censeurs pour dire que les nouvelles musiques étaient du bruit, il s'est même trouvé des périodes dans l'histoire où l'église à condamné des musiciens comme elle avait réduit Galilée au silence, mais comme toujours, l'évolution finit par triompher.
Est-ce à dire qu'il faille faire n'importe quoi ? Non, bien sûr. Est-ce à dire que pour capter un regard, et le faire circuler dans une image il faille continuer à l'envoyer sur l'autouroute des tiers ou dans les virolets de Fibonacci ? Pas davantage. Cela signifie simplement qu'on ne capte peut-être pas de la même manière un regard d'employé coréen ou de geek californien au XXIe siècle qu'un regard de courtisan occidental à la Renaissance
