fuji-x.fr
La communauté Fuji-x.fr => La Guinguette ! => Discussion démarrée par: Jc le 12 octobre 2015 à 13h13
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Bjr,
On est nombreux ici (et ailleurs) à brandir nos petits Fuji sous le nez des passants pour les croquer au moment où ils ne s'y attendent pas. Je constate d'ailleurs avec plaisir que nous ne montrons (prenons ?) jamais de photos limites au niveau de l'éthique, sauf pour les pigeons bien sur, mais eux on pourra jamais les montrer à poil…
Et on se fait un plaisir de les étaler un peu partout (et ailleurs…) Facebook, Flickr, ici… sans jamais aborder le risque légal qu'elles nous font prendre. Même s'il est minime -il faudrait qu'un sujet y tombe dessus, qu'il s'y trouve ridicule, qu'il arrive à quantifier un éventuel préjudice ou un éventuel gain pour le photographe- il n'est pas nul.
Or nos loi françaises voir franchouillardes étant ce qu'elles sont, vous arrive t il de ne pas déclencher ou de ne pas diffuser à cause de ce risque de procès ?
Entendons nous bien, je ne suis pas plus peureux que légaliste et je m'arrange avec les règlements à mon avantage comme beaucoup. Mais quid qu'une exposition ou d'un bouquin sur le sujet par exemples ?
Je vous pose la question car c'est un vieux projet que je refrène de moins en moins bien. Je vais bien trouver 100 photos de rue montrables pour en faire un bouquin. Bon, pas sur d'en vendre plus d'un exemplaire mais rien que sa pub sur facebook par exemple pourrait me valoir des emmerdes si je tombe sur un con. Et l'expo serait de nature à me faire foncer si le côté économique était réglé (comprendre adouci)...
A votre avis ?
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Je pense que tu as des "chances" si tu fais un bouquin d'avoir des problèmes. (disons que plus la diffusion sera grande et plus il y aura de risque...)
Et oui avec nos photos nous sommes complètement dans l'illégalité.
C'est la raison pour laquelle j'aime bien les manif. là tu as le droit.
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Et ouais, c'est bien ce qui m'emm… :-[ Une expo est plus confidentielle, mais le budget... :o
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En même temps je pense qu'une personne te poursuivra si la photo où elle apparaît cartonne, histoire d'en croquer un peu...
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A la limite, si une photo cartonnait je ne serais pas contre le fait de rémunérer la personne dessus. A condition bien sur que le débat reste raisonnable.
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A la limite, si une photo cartonnait je ne serais pas contre le fait de rémunérer la personne dessus. A condition bien sur que le débat reste raisonnable.
Ce qui serait tout à ton honneur d'ailleurs ;)
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Il y a eu un article intéressant il y a quelques mous dans Réponse P.
Et je pense qu'il commence a y avoir jurisprudence en faveur des photographes.
J'ai en mémoire un club photo ayant publié et exposé des images de rue, dans une optique de montrée la vie d'un quartier de banlieue parisienne.
Parmi ces images, une jeune mariée fort reconnaissable. Qui a attaqué... Elle a perdu. Les photos ne nuisaient aucunement à l'image des personnes photographiées. Je pense que le point de pivot est là - tout de moins c'est ce que je m'impose : ne pas nuire à l'image des gens. C'est cela la photo humaniste, non?
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Oui je l'ai lu l'article.
Le but de cette expo était centré sur le quartier donc des personnes connues qui pouvaient s'opposer aux photos à la pdv. Ce que nous faisons -ce que je fais- relève plutôt de la chasse ou du "vol d'image" (en tout bien) et n'a pas de démarche sociologique ou particulière, malgré que ce soit de la photo humaniste.
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Oui je crois aussi, le point de pivot est là , à partir du moment où tu ne nuis pas à l'image de la personne... La justice arrive à faire la part des choses.
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Jurisprudence cours de Versailles:
Le plaignant doit apporter la preuve que la photo est un préjudice confirmé pour lui
(S'il a un bon avocat du genre Dupont Moretti ça peut couter cher ;)
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Jurisprudence cours de Versailles:
Le plaignant doit apporter la preuve que la photo est un préjudice confirmé pour lui
(S'il a un bon avocat du genre Dupont Moretti ça peut couter cher ;)
Cher pour qui ? parce que Dupont ça coûte un bras :ERIR
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Cher pour qui ? parce que Dupont ça coûte un bras :ERIR
Justement !
Dans un procès c'est le perdant qui paye la facture :(
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La jurisprudence est maintenant bien établie: elle distingue selon les circonstances (le photographié était-il dans sa vie publique ou privée), la nature de la personnalité (homme ou femme publique), le photographe (amateur ou professionnel), et selon le contenu de la photo ( normal, compromettant, ridicule), et d'autres points dont je ne me rappelle plus. Mais pour la circonstance banale pour nous, photo de personnes privées dans un lieu public, exerçant une activité privée, il n'y a pas de condamnation si le photographe peut prouver l'accord du photographié ou si le photographié ne peut apporter la preuve d'un préjudice trouvant son origine dans la photo. Il y a donc toujours le risque de photographier un gus en balade qui devrait être au bureau ou des amants illégitimes, avec un licenciement ou un divorce à la clé, je ne sais pas si le cas s'est déjà produit. La plupart des activités comportent un risque (conduire, bricoler, randonner ...) et on les poursuit quand même. Souvent, on sent quand on dérange, dans ce cas: ne pas insister
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Ce débat revient sans arrêt, à juste titre sans doute lorsque comme toi on cherche à publier son travail d'auteur.
Ne tombons pas non plus dans la paranoïa. La street photo est le témoignage de notre époque. Que se passerait il si on arrêtait tous de faire ce genre d'images ? C'est juste impensable et impossible.
Je l'ai déjà écrit sur ce forum il y a peu de temps (à propos de Le Corbusier) : le risque juridique existe, le risque judiciaire est plus rare.
J'ai participé il y a quelques temps à une réunion de la fédération photographique de France avec un avocat spécialiste du droit d'auteur et du droit à l'image. J'ai pris de nombreuses notes pour l'information du club photo que j'anime. Je prendrai le temps de les mettre au propre et de vous en faire part ici. Il y a beaucoup plus de risques à faire de la moto...
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Bref ! "Photographions dangereux" :PP
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Merci de vos commentaires enrichissants. Il est "rigolo" de voir que nous ne plaçons pas le danger aux mêmes endroits, moments, activités.
En ce qui concerne la moto il suffit d'avoir un minimum d'agilité et de psychologie pour ne pas se mettre en danger, à condition de ne pas rouler plus fort que son ange gardien ne peut voler. Par contre en photo de la rue dans le cas qui nous occupe on peut vraiment être confronté à des situations dans lesquelles on ne maitrise rien ou qu'on ne voit pas arriver, c'est beaucoup plus dangereux.
Je pense que la plupart des gens face au danger confond 2 notions : la probabilité qu'un aléa arrive et sa gravité. Lors d'une pratique raisonnée de la moto la probabilité que le risque se réalise est peu importante mais sa gravité extrême, dans celle tout aussi raisonnée de la photo de rue c'est exactement l'inverse à mha.
D'où ma question pour aller un peu à la pêche aux infos et essayer de sentir la tendance juridique.
Car je risque quoi au pire ? De devoir retirer un bouquin de la vente et de rémunérer un mec sur une photo ? Si le bouquin a 30 photos je devrais lui verser sa part du 1/30ème de bénéfice réalisé par livre … Lorsqu'il verrait la somme il pourrait bien faire comme dieu lorsqu'il a vu ma dernière feuille de paie : il a tourné la tête pour pleurer…
Non, ce qui m'inquiète le plus c'est réellement la probabilité d'avoir des emmerdes par un gugusse qui s'imaginerait que les photographes sont restés comme dans les 70's
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Je ne me pose jamais la question car je ne diffuse jamais une photo dans laquelle un étranger se trouve en situation humiliante ou dégradante.
De plus je ne vend aucune photo dans aucun support. Si je devais le faire, je ferai signer obligatoirement des autorisations de publication.
Et enfin je reste réaliste : la probabilité pour que je devienne célèbre au point qu'une personne que j'ai photographiée vienne sur mon site et tombe sur sa photo reste plutôt mince :ERIR
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Je ne me pose jamais la question car je ne diffuse jamais une photo dans laquelle un étranger se trouve en situation humiliante ou dégradante.
Je pense que tu ne m'as pas compris. Il n'est pas question de situation litigieuse -je ne prends jamais une photo dans laquelle un étranger se trouve en situation humiliante ou dégradante- mais de photos dans la rue sur lesquelles se trouvent fatalement des inconnus.
Quant au côté réaliste, si j'avais la certitude que les emmerdes soient liés au talent je ne me poserais pas la question non plus ;D
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Je pense que tu ne m'as pas compris. Il n'est pas question de situation litigieuse -je ne prends jamais une photo dans laquelle un étranger se trouve en situation humiliante ou dégradante- mais de photos dans la rue sur lesquelles se trouvent fatalement des inconnus.
Je t'ai très bien compris ;)
Ce que je voulais dire c'est que comme je ne prend pas ce genre de photo, je pense qu'il n'y a pas de problèmes à part ça, donc je ne me pose pas de questions.
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Ha ok, merci.
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Sinon Jc j'ai pas bien compris le coup des années 70's, désolé 8)
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T'as besoin de repos toi… :ERIR
Dans les années 70 les photographes jouissaient d'une réputation de mecs qui gagnaient très bien leurs vies ;)
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T'as besoin de repos toi… :ERIR
Dans les années 70 les photographes jouissaient d'une réputation de mecs qui gagnaient très bien leurs vies ;)
(Je reprends demain, levé 5H30 et 12 heures de boulot)
Ah c'est ça ! Ils avaient cette réputation en 70 ? Je ne savais pas ::)
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Merci de vos commentaires enrichissants. Il est "rigolo" de voir que nous ne plaçons pas le danger aux mêmes endroits, moments, activités.
En ce qui concerne la moto il suffit d'avoir un minimum d'agilité et de psychologie pour ne pas se mettre en danger, à condition de ne pas rouler plus fort que son ange gardien ne peut voler. Par contre en photo de la rue dans le cas qui nous occupe on peut vraiment être confronté à des situations dans lesquelles on ne maitrise rien ou qu'on ne voit pas arriver, c'est beaucoup plus dangereux.
Je pense que la plupart des gens face au danger confond 2 notions : la probabilité qu'un aléa arrive et sa gravité. Lors d'une pratique raisonnée de la moto la probabilité que le risque se réalise est peu importante mais sa gravité extrême, dans celle tout aussi raisonnée de la photo de rue c'est exactement l'inverse à mha.
D'où ma question pour aller un peu à la pêche aux infos et essayer de sentir la tendance juridique.
Car je risque quoi au pire ? De devoir retirer un bouquin de la vente et de rémunérer un mec sur une photo ? Si le bouquin a 30 photos je devrais lui verser sa part du 1/30ème de bénéfice réalisé par livre … Lorsqu'il verrait la somme il pourrait bien faire comme dieu lorsqu'il a vu ma dernière feuille de paie : il a tourné la tête pour pleurer…
Non, ce qui m'inquiète le plus c'est réellement la probabilité d'avoir des emmerdes par un gugusse qui s'imaginerait que les photographes sont restés comme dans les 70's
Par exemple.
Que pourrait-on me reprocher pour mes dernières images (la chasse au Canard enchaîné)? Car sur ces images l'homme est reconnaissable.?
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Ce n'est pas la prise de vue qu'on pourrait te reprocher -et qu'on reproche en général- mais l'utilisation commerciale de l'image du Monsieur ;)
Le Canard lui serait content de la pub… :PP
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Tu as donc les réponses à tes questions :PP