Bein écoute ... pour certains trucs c'est sur que le raw ... c'est le raw ( oh la grosse bonne phrase de Normand que je suis ),
Mais franchement ... je suis bluffé après des essais plus approfondis du genre :
j'ai une photo portrait en plein soleil de midi ( pas bien je sais mais pas le choix en meme temps ).
Sur le nez, un bon gros reflet bien disgracieux ...
Je prends le jpeg et le reflet est présent mais bien dégradé et pas si genant ( les hL sont comme clipées ), je mets un tout petit peu de reduc HL mais vraiment un soupçon avant que ca balance de l'aplat complet ( et oui ... le jpeg ) et le rendu est très bien et ce n'est ni violent, ni choquant et rien d'autre bouge dans l'image que je trouve par ailleurs parfaite, meme pas d'aplats ! ...
J'ouvre le Raw convaincu de la magnifique récupération potentielle et en effet je récupère plus d'informations avec cette capacité de pousser le curseur plus loin ... et puis je me retrouve avec une micro zone cramée pas dégradée du tout mais très franche qui ce voit au max et mériterait du coup un bon gros tamponnage, des tons qui s'en retrouvent modifiée et qu'il faut du coup corriger et boummmm voila toute la chaine graphique en marche ...
Alors qu'à la base, je voulais juste sans rien changer puisque le rendu est top de suite, juste atténuer un tout petit peu. C'est à ce demander si parfois plus de puissance même si celà engendre plus de possibilités n'est pas finalement un désavantage.
En bref : Mon raw sauf à y passer un temps certain fini moins bien que mon jpeg en 10 secondes, chaque correction plus pointue en entrainant une autre ... jusqu'à ce moment ou t'en corrige tellement que tu ne vois plus ce que tu fais et ou le cerveau déconnecte et au final tout devient too much loin d'une simplicité essentielle qui rend mieux le naturel ...
Une fois le traitement terminé, je regarde les deux fichiers et ... je prefere en final le jpeg ...
Fort de cette mini experience que j'avais deja constaté ... je refais l'essais avec un meme portrait de la séance ou je ne sais pas pourquoi j'avais mis le dr en auto ... J'ouvre le jpeg : nickel, pas de masse blanche, de beaux dégradés ... zero à retoucher, nada, niet : que de l'équilibrage de tons, contrastes etc pour jouer ... Je prends le Raw et ... Boom la meme histoire puisque je suis toujours sur le brut et c'est reparti pour cursoriser, pinceauter etc ...
Bon bon bon ... Je me prends un jpeg que j'aime bien et je commence à lui en mettre plein les données : déviance de couleurs, ombres, contrastes, retouches, dynamique, courbes, tons par canaux ... je pousse les curseurs, je sature, je modifie des couleurs et : Le jpeg bronche pas et encaisse tout ce que je lui demande avec à la base un pro neg std assez neutre, je compare à l'écran à 100% mes résultats et il ce trouve que je ne vois pas de différence significative au point d'un gain si ultime qu'il viendrait m'arracher les deux yeux ... voir même que j'ai passé moins de temps sur le jpeg qui me proposait une base de départ vraiment parfaite alors qu'il aurait encore fallu que j'ajuste le raw pour avoir cette même base de depart ...
J'en fini par me demander si le fait d'ajuster un raw pour avoir la meme base de départ ne m'aurait simplement pas manger les quelques bonus de curseurs offerts pour faire un rendu en toute simplicité ( je ne parle pas des traitements extremes )...
Un autre essai : j'ouvre face à face le raf et le jpeg d'une meme image et je m'amuse à balancer sur les deux le curseur expo à fond de gauche ... ce qui doit arriver arrive : avec le jpeg fuji, je vais moins loin mais curieusement mes découpes, tons, degradés demeurent relativement propres ... meme si j'en perçois la limite. Voyant ça je m'amuse donc à vouloir en faire approcher le raw parce que visuellement ce n'était pas déplaisant à voir :
. Je remonte l'expo du raw et j'arrive facilement à une ambiance lumineuse qui ce rapproche, oui mais c'est tellement plein d'infos que c'est tout bouffé par des dérives de contrastes dans tous les sens alors que le jpeg demeure visuellement sympa ???? ( je sais : ça dépasse l'entendement )
. En toute logique : j'aligne mon contraste et en effet j'arrive à la mimique de mon jpeg ... Oui mais ca m'a bouffé des couleurs alors que celles du jpeg sont toujours cohérentes ???? ( je sais : ça dépasse l'entendement )
. En toute logique : je vais rectifier mes couleurs ...
Et franchement : ça m'a soulé du coup j'ai laché !
Comme quoi on peut tres bien avoir une lecture double sens des avantages et inconvénients. Les avantages peuvent ce retourner en inconvénients et les inconvénients en avantages, et le plus puissant n'est pas toujours celui à utiliser ...
Au travers de cet exemple : certes mon jpeg était moins "puissant" dans son contenu et ca, on le voit de suite mais en meme temps sa limite lui a donnée une force puisque passé un certain seuil ou les infos étaient "clipées" ou "absentes", les dérives ce sont simplement arrêtées pour aller sur un rendu plus neutre mais plus uniforme ... ( je sais c'est surprenant )
Sur le Raw on peut aller bien plus loin, mais d'un autre coté si l'on pousse très fort, le fait d'aller plus loin dénature d'autres choses qu'il faut corriger etc etc etc : d'un coté t'as un bon moteur qui donne tout ce qu'il a et qui te permet pardon du peu de sacrées latitudes et des heures de bonheur ( le jpeg FUJI ), de l'autre un moteur de course qui peut t'emmener bien plus vite mais à chaque fois que tu touches un réglage il faut tout recaler pour qu'il marche ... et en attendant t'es toujours sur une route ou tu passeras rarement le 130 ...
Plus simplement : les quelques bonus à mon sens offerts ( ils sont de taille dans certains cas j'en convient et je le defends ) concernent beaucoup des extrêmes de réglages que finalement on n'utilise que très peu fréquemment dans le courant : je ne tire pas du fine art en espace labo sur du support top et grand format tous les jours.
Je dis ça, je dis rien parce que je suis le premier surpris ne m'ayant jamais posé la question de faire du traitement lourd sur du jpeg ... habitué aux jpegs pas toujours top de l'époque reflex blablablabla et surtout "piqué" au raw comme on nous l'a tous appris.
Re-bref : moralité c'est vrai que le jpeg fuji dispose d'un potentiel époustouflant.
Quid :
• L'espace couleur
• En effet les hauts niveaux ( Basses lumières et Hautes lumières, hauts niveaux de tons et de gradation )
• La bdb moins gerable en jpeg et pour cause
Mais ces hauts niveaux dans le courant sont tellement hauts qu'ils en deviennent presque oubliables, ou du moins une partie peut trouver sa solution à la prise de vue : c'est en final quand meme un retour aux sources de la photo et c'est pas plus mal.
Je vais donc réserver le Raw à ces besoins très spécifiques qui requièrent l'usage d'une loupe électronique, d'un colorimètre, d'un analyseur de spectre, d'une équipe de ncis accompagnée d'un huissier pour constater les écarts certes réels et importants dans certains cas mais vraiment du domaine de la précision chirurgicale pour opérations speciales ( j'exagère bien sur). Pour tout le reste y compris des montages lourds, retouches de couleur etc ... je me rends compte que le jpeg, du moins le jpeg fuji fait le job et tient la route ...
Bonus avec le bracket, j'ai trois bases de départ toutes prêtes pour le prix d'une et vraiment quand c'est tendu ou pro avec une demande particulièrement fine : je peux passer en raw+J quand je veux ...
En tous les cas : c'est pas un raf ou un jpeg qui racontera à ma place l'histoire de la photographie que je veux transmettre et si les deux me permettent de raconter les couleurs comme j'ai envie et de le faire sans me limiter ou créer des déformations horribles j'aurais finalement tord de me priver de ce format capable de me donner des la prise de vue un rendu parfait alors que le plus costaud à toujours besoin d'un ajustement en post traitement...
Et je ne pense vraiment pas avoir demain une expo d'expertise avec distribution de microscopes électroniques à l'entrée...
Du déclic qui m'a traversé cette semaine pour faire simple ...
Sinon oui : le raw est 14/15/16 bits, le raw est multi espaces couleurs, le raw contient toutes les donnés du capteur, le raw ceci le raw cela ... je suis le premier et fervent défenseur en tant que pro ... mais là j'avoue : pour une fois ce jpeg vaut carrément le coup !
Et oui : le raw est un outil qui est bon, mais je me rends compte vraiment à vous fréquenter, à utiliser le cas particulier du jpeg fuji, que ce format de fichier : on l'a trop negligé et moi le premier au profit de l'ordi ... rattraper ... rattraper ... post traiter ... corriger ... dévier ... art ... noise Reduction ... et alors ? la prise de vue ?
Il y a deux ans, tout le monde disait et moi le premier : tout de meme, l'hybride ... le reflex reste ... et aujourd'hui quand je vois ce que j'ai en mains ... je me dis sincèrement " que je suis bete de pas y etre passé avant ".
Pareil : Raw depuis les débuts en numérique ( les jpegs étaient pour le coup tellement mauvais ) et puis : oui le raw tout de meme ... le raw reste ... et aujourd'hui quand je vois ce que je post traite avec un jpeg fuji ... je me dis sincèrement " Mais c'est juste une tuerie " ...
Je garde le raw pour des travaux high tech bien entendu ... que mes clients n'aillent pas croire que si besoin les degradés de tons sable perdront de leur magnifique ... ;-)
Merci de tous vos conseils et à ce propos :
Je vous en redonne un :
- Accentuation 0 ( et j'y tiens, on en parle le 30 )
- Reduc bruit : -2
- Si jpeg pour post traitement : le plus neutre possible = pro neg std ( ce qui n'empeche pas le Bkt sur 3 rendus )
- Au delà pour des travaux de colorimtérie tres tres fine : Raw + Jpeg
Je t'ai convaincu ou pas ?