Vous mélangez un peu tout là ...
Le "
c'était mieux avant" existait déjà avant (justement) et perdurera longtemps. C'est un état d'esprit qui n'a que faire de la réalité des choses et qui idéalise le "
avant". Il fallait absolument passer avant pour arriver après (cette sentence est beaucoup plus sérieuse qu'elle ne parait) et le avant avait déjà le germe de son après.
Perso je ne juge pas, bien sur j'ai mon avis mais tant que mon intégrité physique est respectée (en clair tant que je suis pas obligé de me bastonner à chaque coin de rue) je prends comme ça vient. En bon photographe de rue (mes chevilles vont bien, rigolez pas) je m'attache à dépeindre ça à ma manière. Je fais feu de tout bois (ça vous l'aviez remarqué je pense

) et chaque situation me plait -ou me dégoute- autant qu'avant. Il est d'ailleurs
curieux rigolo de constater qu'on peut trouver les mêmes situations partout dans le monde et à toutes les époques
Même si les couleurs que je tente de peindre dans le cadre sont empreintes elles aussi de cet avant.
Alors certes les parisiens sont réputés complètements barjots. Champions de la course après la rame et de la marche sportive en tenue de ville, rois du monde de la clope devant le bistrot jusqu'à point d'heure (mais ils travaillent le lendemain ???) et très tendus voire agressifs.
Mais allez faire un tour à Berlin ! Coolitude, esprits tranquilles et disciplinés, que dis je ! la tranquilitude que procure la discipline bête ! Mais peu de refus de la photo, faut dire du'en France, pays de l'invention de la photographie, on est particulièrement cons sur le sujet.
Bref chez les teutons à part sur les principales artères il n'y a pas grand chose à photographier. Une fois que tu as vu le mur et que tu t'es gaussé de leur absence totale de fantaisie il ne te reste plus qu'à aller te saouler la gueule au jus de houblon. De toutes façons leurs patates et leurs porcs vont t'éponger les 5 litres en 2 temps 3 mouvements (des mandibules) ...
Et Paris n'est pas plus dangereux que Picadilly, Harlem ou la place Pie. Faut arrêter de psychoter, la peur n'est qu'un état d'esprit.
Je reconnais néanmoins que je n'aimerais pas être obligé d'y vivre, je vous comprends. A force de s'y chercher des bons coins, des bons plans, j'ai l'impression que vous n'y voyez plus toutes les possibilités, et c'est humain. J'en veux pour preuve l’intérêt d'Alain pour la petite ceinture ou celui de JFL pour la piste de danse de La Villette que je me targue de lui avoir fait découvrir
Bref Paname est pour moi un formidable terrain de jeu, même si j'ai émigré (mon fils) dans le neuf-trois, Yo !