La solution la plus évidente, serait sans doute d'abandonner cette pratique qui consiste à "photographier" à la hanche (donc, à l'aveuglette) et qui pourrait s'apparenter à de la prise de vue aléatoire.
Et l'aléatoire ... c'est aléatoire.
Faire de la photo de rue c'est aussi entrer en contact avec son environnement et avec les gens qui animent cet environnement pour "témoigner" et/ou transmettre un message de ce contexte.
A mon sens, ce message ne peut pas être personnel et "pertinent" si on ne le fait pas de façon volontariste au travers d'un choix de cadrage, d'angle de prise de vue, de choix de PdC.
Toute chose égale par ailleurs, on n'écrit pas une biographie en pianotant sur son clavier les yeux fermés et en espérant que de l'aléatoire résultera un texte cohérent.
Mon expérience personnelle est qu'il est moins difficile qu'on le croit de prendre en photo des inconnus dans la rue.
Un regard vers son sujet en forme de demande d'acceptation ... et c'est fait. Et ça donne souvent l'opportunité d'une rencontre et d'un échange avec son sujet.
Les réticences sont parfois davantage en nous-même que chez nos sujets.
Si on s'accorde à dire que la pratique de la photographie est une façon de se relationner à l'autre et à son environnement, alors il n'y a pas de vraies raisons de la pratiquer sous une forme "dissimulée".
Hormis cas particuliers ...
Complètement d'accord avec toi.
Outre le fait que j'abhorre la démarche de B. Gilden par exemple, le fait de prendre à la hanche ou sur le ventre n'est pas respectable pour moi; je le considère comme du vol. En outre monter le boitier à l'oeil ne fait pas qu'on soit "repéré" ou pas, on peut très bien cadrer à l’œil et rester discret.
En fait c'est plus une question de timidité à vaincre, de c... à avoir. En avoir ou pas, c'est la question.
Donc perso je cadre boitier à l’œil, et si ça ronchonne je peux m'excuser, ronchonner aussi, gueuler également, ne pas regarder le sujet et tourner tranquillement les talons. Ou simplement offrir un café, ouvrir la discussion, proposer un tirage...
En fait je prends sans la permission (je préfère demander pardon que demander la permission) mais je suis prêt à donner aussi.
Et il y a même eu des fois où je n'ai pas eu les cojones de prendre la photo. Pas de bras pas de chocolat.
Après, mode P, A, hyperfocale ou "zone focusing as they say, peu importe pourvu qu'on sorte des photos plaisantes. Il n'y a pas que le hasard, on a aussi les déchets qu'on mérite, et on en a tous.
Yannick, à mon sens le hasard n'existe pas au contraire de l'aléatoire, et ça commence par la météo le jour où tu as décidé de sortir avec ton boitier

Dans la photo de rue il y a les chasseurs et les cueilleurs, et on et tous tour à tour un peu des deux. Celui qui reste 3/4 d'heure planté au coin d'une rue va cueillir le passant en bicyclette là bas, en bas des escaliers

et le chasseurs va à la billebaude shooter les passants et les passantes qui se présenteront sur son trottoir
Bref...
Samkass, ta photo est bonne

mais pour moi c'est plus du monochrome que du noir et blanc
Mais ça n'a pas d'importance.
Et pour illustrer mon post fleuve :